dont les descendants et les familles sont adhérents à l’ACRDNS.

André EUVRARD, père de Marc EUVRARD Vice-président ACRDNS
Né le 05 mars 1925 à Chassey le Camp ( Saône et Loire), issu d’une famille d’agriculteur viticulteur puis d’ouvrier d’usine.
Dès 1940 à 1942, lui et quelques jeunes de l’école d’apprentissage des usines SCHNEIDER au Creusot , avaient constitué un groupe de jeunesse résistante sans réelle hiérarchie.
Ils sont considérés comme étant trop jeunes pour des actions armées , mais ils effectuent des passages en zone libre de clandestins, d’évadés, de juifs et de membres de l’Armée Secrète sans connaître leurs identités .
A partir de 1942, les alliés commencent à les structurer et les encadrer. Le 15 mars 1943, à 18 ans lui et ses camarades intègrent le mouvement F.U.J ( Force Union de la Jeunesse) et qui regroupait plusieurs tendances (jeunesse catholique et laïque, syndicaliste , communiste… ), mouvement rattaché à l’A.S et la R.I.F( plus tard aux F.F.I ).
Ils procèdent à des sabotages dans les ateliers SCHNEIDER au Creusot , distribution de tracts, renseignement et recrutement , orientation des réfractaires aux STO sur les maquis. Le 7 mars 1944 il est arrêté sur dénonciation au domicile de ses parents ( tenanciers du café Morambau au Breuil Le Creusot ) ainsi que la plupart du réseau ; par la GESTAPO et la Wehrmacht . Direction la prison de Autun où il est torturé par la GESTAP. Il est condamné à mort puis interné à la prison de Chalon sur Saône.
Le 10 mai 1944 sa peine étant commuée à la déportation, il est transféré en train escorté par des Waffen SS français et des miliciens au camp de Royallieu / Compiègne jusqu’au 3 juin ; de là départ d’ un convoi ferroviaire de déportés français ( entassés dans des wagons à bestiaux avec beaucoup de mourants ), qui arrive le 7 juin 1944 au camp de Neuengamme. Il est transféré sous le numéro de matricule : 33357 , au Kommando de Watenstadt ( près de Brunswick ), block 3, dans un complexe sidérurgique et métallurgique propriété de Goering .
Le 7 avril 1945 à l’approche des américains le camp est évacué par wagons à minerai , cet enfer finira le 15 avril 1945 au camp de Ravensbruck ( camp de Simone Veil ); sur 1200 déportés seul 200 survivront.
Les survivants reprirent la route à pied , les SS et les postens procèdent à l’exécution des plus faibles. Il contracta lors de sa déportation , le typhus et la dysenterie; sa constitution solide et sa jeunesse lui aurait bien servi. C’est à LÜBZ sur le bord de l’Elbe que son cauchemar finira le 2 mai 1945, libéré par les américains et le 3 mai par les russes .
Après soins et isolement sanitaire; il est rapatrié par camion américain sur Lille le 19 mai 1945 et rejoint son foyer le 21 mai . A l’age de 20 ans il ne pesait qu’une trentaine de kg; le médeçin a annoncé à sa mère » qu’il en avait que pour 8 jours à vivre « . Sur recommandation médicale il s’installa à Grenoble ( pour son air pur ?) en 1947.
Tourneur chez Neyrpic , il passa son bac à 30 ans et gravit tous les échelons de l’entreprise pour finir cadre et ingénieur . En 1964 il créera son entreprise de construction mécanique la SERMI à st Romans 38, dont il fut le PDG jusqu’en 1993 date de son départ à la retraite . Il est décédé le 27 septembre 2007 à Saint Marcellin 38.
Grade au titre de la R.I.F : Caporal
Pensionné grand invalide de guerre
Médailles et distinctions : Croix de guerre 39/45 avec palme
Médaille du combattant volontaire de la résistance
Médaille de la déportation
Médaille militaire
Chevalier de la légion d’honneur
