Louis Aragon et Elsa Triolet à Saint Donat sur L’Herbasse

Les écrivains résistants Louis Aragon et Elsa Triolet se cachèrent dans cette maison pendant plus d’un an, de juillet 1943 à septembre 1944, grâce aux réseaux communistes. Connus seulement sous les pseudonymes d’Elisabeth et Lucien Andrieux, ils passaient pour les habitants de la commune comme des réfugiés, nombreux alors dans la région. Seules quelques très rares personnes dont Mady et Jean Chancel, pharmacien et responsable résistant, connaissaient leur véritable identité.

Pendant ce séjour donatien de plus de 14 mois, Louis Aragon et Elsa Triolet ont poursuivi leur travail d’écrivains. Aragon y a écrit la fin du roman « Aurélien » ainsi que les nouvelles du recueil « Servitude et Grandeur des Français », mais aussi de nombreux poèmes rassemblés dans « La Diane française » ou « Le Musée Grévin ».
Il était chargé de mobiliser les intellectuels, écrivains, médecins, juristes, etc. de la zone sud, ce qui a motivé de nombreux déplacements. Elsa Triolet y a rédigé les nouvelles publiées en 1945 sous le titre de l’une d’elles « Le premier accroc coûte deux cents francs » pour lequel lui a été décerné le Prix Goncourt, au titre de l’année 1944.

Ils créèrent un journal « La Drôme en armes » qui parut du 10 juin au 5 septembre 1944.

(La façade de la maison a été modifiée, la porte d’entrée donnait dans l’impasse.)