Le STEN MK2

Le Sten est un pistolet-mitrailleur britannique des années 40.

Il a marqué l’imaginaire collectif par sa forme caractéristique due au chargeur en position latérale. Sa rusticité, son maniement aisé et son parachutage aux mouvements de résistance à la fin du conflit en ont fait le symbole de la lutte armée de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale.

Le Sten se caractérise surtout par sa simplicité de fonctionnement, à culasse percutante non calée, et sa fabrication par emboutissage qui permet une production de masse rapide à faible coût. Il est également beaucoup plus léger que les autres pistolets-mitrailleurs de l’époque (2,95 kg à vide contre 3,97 pour le MP40 allemand).

Le Sten Mk II apparaît doté d’un canon en acier enveloppé d’une chemise perforée sur la moitié de sa longueur, d’un magasin latéral permettant d’obturer l’ouverture en l’absence de chargeur, d’une longue culasse prolongée par une crosse tubulaire en arceau repliable, d’un pontet protégeant la queue de détente, d’un levier d’armement et d’une bretelle de toile.

Très efficace à courte portée (surtout jusqu’à 100 m), le Sten a été très populaire auprès des soldats britanniques et des résistants français grâce à sa taille, son poids et sa facilité de nettoyage ; il pouvait ainsi rivaliser avec les PM allemands.

En revanche, le Sten, outre sa fragilité, avait deux problèmes de fonctionnement : d’une part, il pouvait s’enrayer facilement, d’autre part, une fois armé, il pouvait déclencher le tir à l’improviste (si l’arme chutait au sol, elle pouvait vider son chargeur toute seule). Si le second problème, dû à un crochetage incertain du levier d’armement en position arrière, n’a jamais vraiment été résolu, le premier a pu être considérablement réduit en entraînant les servants à ne charger que trente cartouches au lieu de trente-deux et surtout à ne pas tenir l’arme par le chargeur (comme on le voit au cinéma), ce qui perturbe le système d’alimentation, mais par la chemise sur le canon malgré la chaleur dégagée.

Livraisons de sacs à dos Lafuma à la Résistance

Victor Lafuma, maire d’Anneyron, l’un des trois gérants de l’entreprise a volontairement fourni la Résistance en sacs à dos.

La quantité de sacs livrés serait de l’ordre de 6000 à 8000 et un camion complet volontairement laissé à la Résistance, contenu et contenant, suite à un ordre donné par Victor Lafuma.

Pendant toute la guerre, l’usine a tourné sans chômage et sans avoir fourni aucun article aux Allemands, malgré leurs sollicitations puis leurs pressions.
Les marchés les plus importants étaient les chantiers de jeunesse, Jeunesse et Montagne, et la gendarmerie. Dans tous les cas matières premières et accessoires étaient fournis par les commanditaires.
Malgré cela, il fallait obtenir des allemands les visas des bons de commandes, qui étaient l’objet de tractations difficiles sous la menace de devoir travailler ensuite pour l’armée allemande. Victor Lafuma réussit le tour de force de ne jamais accepter leurs exigences.