L’assemblée générale s’est tenue au siège de l’association, Domaine Révol à Saint Uze, aevec au programme de la journée, l’assemblée générale et l’hommage aux résistants, ainsi que le devoir de mémoire avec la présence de Jérôme Caire, maire, et Pierre Jouvet, président de la communauté de communes Porte de DromArdèche.
Naissance de la Compagnie Daniel
En photo: René Piron dit Daniel
Début Mars 43, René Piron, alias Daniel, recrute parmi ses familiers, les premiers volontaires en vue de la formation d’un groupe de sédentaires.
Les frères Aimé et André Bourguignon,Louis Chartier, Paul Deval, Paul Jansen, Léon Magnat, Octave Taravello et Jean Villard seront les compagnons chargés du recrutement.
Daniel ne connaitra qu’eux, qui ne devront pas, en principe, pour limiter au maximum les possibilités de fuites recruter plus de dix volontaires chacun.
Des hommes, il n’aura que leur noms qui seront récapitulés sur une liste unique, indispensable pour les garantir, en cas d’accident et faire reconnaitre plus tard leur participation à la Résistance.
Le secret absolu est recommandé. Le groupe restera sédentaire et ne doit se découvrir en totalité qu’au débarquement des alliés.
Les engagés sont volontaires pour se battre. Le chef s’engage en retour à leur fournir armes et équipements le moment venu.
Les effectifs se montent à 40 hommes en juillet, 80, fin septembre 43.
Début septembre sont perçues les premières armes, les explosifs et grenades nécessaires à l’entrainement. Quinze volontaires participent à la destruction de lignes à haute tension.
Les armes sont entreposées chez Taravello. Il en assure lui-même le transport avec ses camions. Il fait en plus bénévolement fabriquer dans ses ateliers des étuis de chargeurs pour mitraillettes, des ceinturons en cuir de sacs tyroliens.
Chartier, dans ses entrepôts, stocke le matériel d’infirmerie, des mitraillettes et es vêtements récupérés de l’armée.
Les explosifs et les détonateurs sont cachés dans une vieille maison louée par Bourguignon sous le nom d’un collaborateur connu.
Daniel, participe avec 40 de ses camarades au parachutage sur Aiguillon, dans le nuit du 24 au 25 avril 1944.
Formation d’un groupe à Claveyson
Texte d’Henri Chosson
D’après Camille Caty, volontaire de la Résistance responsable d’un groupe recruté à Claveyson et incorporé à la compagnie de Marsaz.
« Au printemps de 1943, lorsque mon frère reçoit l’ordre de partir en Allemagne pour le S.T.O., nous avons la visite de Jean Grouselle secrétaire de mairie à Claveyson, venant proposer à l’appelé une planque au Vercors. A partir de ce jour-là, nous étudions ce que nous pouvons faire pour la Résistance, nous organiser et créer un groupe de sédentaires, ce qui se réalise peu à peu avec Jean qui nous donne conseils et directives.
Un parachutage sur les hauteurs de Bren nous équipe en armes, planquées en différents endroits. Un container de fusils a été endommagé lors de son atterrissage. Nous remettons ces armes en état.
Avec la complicité et l’aide de personnes âgées qui, sans prendre les armes, nous rendent de grands services et nous donnent confiance en nous-mêmes, nous cachons des réfractaires qui viennent grossir nos rangs. Un stage de trois jours à Oriol en Royans avec une équipe de Saint Donat nous familiarise avec les armes de s alliés.
Après la descente de miliciens à Bren et Claveyson, à la recherche de Grouselle, demeuré introuvable, nous déménageons certaines caches d’armes jugées trop précaires. Ces fusils et grenades trouvent asile dans un terrier de lapin dans le bois de Suze mais pour quatre jours seulement, car les 6 juin le débarquement tant attendu à lieu.
Ce jour-là, le sous-lieutenant Chosson m’envoie son agent de liaison pour les directives de départ. Nous nous retrouvons à Marsaz, puis dans la soirée en position sur la route du Pilon »